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A la suite de cette lettre, M. d'Epinay eut à son tour une entrevue avec M. Angran d'Alleray, dans laquelle il lui exposa son désespoir, parlant, un peu tardivement, dè sa dignité blessée, et le pria d'intervenir auprès de sa famille afin qu'on lui avançât 3o,ooo livres. Cette somme, ajoutait-il,' serait amplement suffisante pour parer aux besoins les plus urgents.
Le Lieutenant civil transmit à Mme d'Epinay les termes de cet entretien, mais celle-ci n'accepta point une,semblable solution et répondit aux pro­positions.de son mari, par ce mémoire :
« Il faut ramener les choses au véritable point.. Mrao d'Epinay et la famille de M. d'Epinay ne plaident point contre lui, ne se mêlent pas même de l'obliger à se mieux conduire ni à moins dépenser. On n'a jamais employé avec lui que la voie des représentations avec.tous les égards et la tendresse qu'il avait droit d'attendre d'elles. Toutes les fois qu'il a été embarrassé et gêné dans ses affaires il a eu recours à sa femme et à sa famille et l'une où l'autre l'ont secouru. L'année dernière encore, ils ont répondu pour 24,000 livres, et pour cela Mmc d'Epinay et ses enfants ont engagé leurs droits